Les observations d’Ashley Misquitta : Dans cet article, Ashley examine l’incidence des principaux évènements sur le marché en 2021 et au-delà.
La transition a été un thème nettement dominant au cours de la dernière année. Après les confinements sans précédent liés à la COVID-19 de 2020 et du début de 2021, les économies mondiales ont commencé à assouplir les restrictions à mesure que les vaccins ont été administrés au printemps dernier, soutenant ainsi une activité économique accrue dans de nombreux secteurs. Nous avons également constaté d’autres importantes transitions.
Les cryptomonnaies, avec Bitcoin en avant-plan, ont atteint des sommets record en 2021, alors que des investisseurs institutionnels ont adopté les monnaies numériques à plus grande échelle. La montée drastique du prix des actions de GameStop et d’AMC au début de l’année, portée par les groupes de discussion sur les forums en ligne comme Reddit, s’est avérée être une nouvelle source importante de volatilité et de perturbation pour les marchés boursiers.
Bien que l’année ait commencé avec une nouvelle administration américaine populaire, la cote de confiance du président américain Joe Biden a baissé de façon constante au cours de l’année, malgré l’adoption d’un plan de relance et d’un projet de loi bipartisan sur les infrastructures. Cette baisse rend les élections de mi-mandat de l’année prochaine et les perspectives politiques globales des États-Unis d’autant plus intéressantes.
Au début de l’année, la secrétaire au Trésor des États-Unis Janet Yellen et plusieurs banques centrales mondiales ont considéré que l’inflation était un phénomène transitoire. À mesure que l’année progressait, l’inflation s’est révélée être plus persistante. Vers la fin de l’année, le taux d’inflation du Canada a atteint 4,7 %, un sommet depuis 2003. Le taux d’inflation des États‑Unis a atteint 6,8 % en novembre dernier, la hausse la plus élevée depuis 1982. Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell a déclaré que le moment était venu d’abandonner le terme « transitoire ». Comme dans d’autres pays, plusieurs problèmes croissants ont alimenté l’inflation, notamment les problèmes d’approvisionnement.
Les chaînes d’approvisionnement mondiales se sont resserrées au début de l’année. Cependant, vers le milieu de l’année, des pénuries pour un éventail de matières premières ont affecté l’écnomie mondiale. En conséquence, le secteur manufacturier a éprouvé des difficultés à répondre à la demande croissante puisqu’une fois les confinements levés, le consommateurs ont recherché plus de produits que de services.
De plus, de nouveaux confinements et des fermetures d’usines dans des marchés émergents ont exercé d’importantes pressions sur le secteur de la fabrication de semi-conducteurs. Les consommateurs de ces semi-conducteurs, allant des constructeurs d’automobiles aux fabricants de matériel électronique, ont ressenti les contrecoups de ces pénuries. Les problèmes de logistique liés au transport et aux opérations portuaires ont accentué ces difficultés.
Bien que le prix du pétrole ait souffert d’une saturation des réserves et d’une diminution de la demande en 2020, les contrats à terme sur le pétrole brut américain West Texas Intermediate ont connu une forte reprise, en hausse à 84,65 USD le baril au quatrième trimestre de 2021, un sommet depuis octobre 2014. Après la levée des confinements liés à la COVID-19, une hausse de la consommation a eu pour effet d’accroître l’utilisation du pétrole, ce qui a poussé l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et la Russie à augmenter la production à 400 000 barils par jour à compter d’août dernier, jusqu’à ce qu’elles en décident autrement.
Comme on pouvait s’y attendre, les banques centrales mondiales ont réagi à l’inflation croissante et aux perspectives de leurs économies respectives. Après avoir annoncé au deuxième trimestre qu’elle maintiendrait son taux directeur à près de zéro pendant les deux prochaines années, la Fed a changé de ton et pourrait bien accélérer le rythme de ses réductions et potentiellement augmenter ses taux d’intérêt. En octobre dernier, la Banque du Canada (BdC) a également affirmé qu’elle augmenterait son taux directeur plus tôt que prévu, possiblement au deuxième ou au troisième trimestre de 2022.
Les marchés boursiers mondiaux ont progressé en 2021 malgré les inquiétudes concernant l’inflation et les indications de ralentissement de la croissance économique dans la dernière partie de l’année. Au Canada, l’indice composé S&P/TSX a atteint un nouveau sommet en novembre dernier. L’indice S&P 500 a clôturé à un sommet record en décembre, alors que l’indice Dow Jones des valeurs industrielles et l’indice composé NASDAQ ont atteint des niveaux record en novembre dernier. La croissance économique aux États-Unis et en Chine a ralenti au troisième trimestre, freinée par les problèmes d’approvisionnement mondiaux et par le variant Delta de la COVID-19. Les rendements ont grimpé, en partie en réponse à l’amélioration de l’économie, ainsi qu’à la hausse de l’inflation et aux prévisions d’augmentations des taux d’intérêt par les banques centrales.
Le dollar canadien a enregistré de fortes reprises après que la BdC a annoncé en avril qu’elle réduirait ses achats d’actifs. La BdC a été la première des principales banques centrales à entamer la réduction de ses achats d’actifs après la flambée du prix du pétrole en octobre. Le dollar canadien s’est apprécié par rapport à l’euro et au yen, mais a connu des résultats modestes par rapport au dollar américain.
Dans un contexte de reprise économique mondiale, en particulier au début de l’année, les actions axées sur la valeur ont rebondi et ont surpassé les actions axées sur la croissance. Cependant, ces dernières ont rapidement rebondi au second semestre de l’année. En tant qu’investisseurs disciplinés à la recherche de sociétés de grande qualité dont les titres s’échangent à des prix inférieurs à ce que nous estimons être leur valeur intrinsèque, nous avons cherché à tirer parti de ce contexte du marché.
L’évolution rapide des difficultés du marché et les tendances de 2021 nous ont montré que nous devrions effectivement nous attendre à l’inattendu en 2022 et par la suite. Nous comptons garder une longueur d’avance sur les défis à venir et rester vivement concentrés sur les divers thèmes de 2022. Ces thèmes comprennent les décisions relatives au positionnement et aux politiques des banques centrales, la gravité croissante et les causes de l’inflation, les risques géopolitiques et leurs effets sur la stabilité des marchés et l’évolution de la situation entourant la COVID-19, notamment au sujet du variant Omicron.
Au cours des 24 derniers mois, l’économie mondiale est essentiellement passée d’une importante récession à une économie qui parvient difficilement à répondre à la demande des consommateurs en raison des contraintes extraordinaires de la chaîne d’approvisionnement. Le secteur des services financiers n’a jamais connu un renversement de situation aussi dramatique et il est assez difficile d’anticiper les défis qui nous attendent à court terme sur le marché. C’est pourquoi nous pensons que, plus que jamais, notre accent sur les éléments fondamentaux est essentiel. Notre stratégie sélective à long terme est conçue spécifiquement afin de capitaliser sur les sociétés solides dotées d’une valorisation attrayante : cette stratégie servira bien nos investisseurs tandis que nous relevons les défis à venir.
Comme toujours, je vous remercie de votre soutien continu et vous souhaite une heureuse année en toute sécurité!
Ashley Misquitta
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Février 2022